Truchtersheim : messti olympique, les associations ont toutes mérité une médaille

Le messti de Truchtersheim, dimanche 18 août, n’a pas déçu, malgré un temps maussade. Les associations se sont amusées autour du thème de cette édition, les Jeux olympiques. Pour le plus grand plaisir du public.

Les handballeuses et les jeux olympiques de la préhistoire.
Les handballeuses et les jeux olympiques de la préhistoire.

« Après le succès de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, nous avons décidé de demander de la pluie », plaisante Régis Stadelwieser, adjoint au maire de Truchtersheim, en charge de l’organisation du Kochersbarjer Massdi. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il esquisse même, ce dimanche 18 août, quelques pas de danse sur la musique du groupe qui n’a pas pu investir le podium et a dû se replier sous l’auvent de l’EsKapade.

Des exposants du marché aux puces déçus

Tous les témoignages se rejoignent : « Il n’a jamais autant plu pendant un messti, peut-être y a-t-il eu une averse une fois », se souvient Angèle Panter, ancienne maire de Pfettisheim. Ma fille a d’ailleurs dit : “Mais Justin [Justin Vogel, le maire de Truchtersheim, ndlr] a des relations partout, il ne pouvait rien faire ?” »

Les exposants et chalands du marché aux puces font triste mine. D’autres jeux sportifs et attractions foraines trouvent, en revanche, leurs adeptes. Au moment du défilé, à 17 h, la pluie cesse heureusement et les chars peuvent se présenter dans toute leur splendeur.

Ainsi, les handballeuses de l’Achenheim Truchtersheim handball (ATH), affublées de peaux de bêtes, se sont installées entre une grotte et un feu et brandissent des massues. Sur le char de l’Harmonie de Truchtersheim, Obélix, un vrai Idéfix sous le bras, se livre, de l’autre bras, à un tir à la corde contre un Alsacien. Panoramix et sa potion magique ne sont pas loin. Ici, le dopage est permis.

Le lancer de bretzels et de flam’s olympiques

Les footeux de Truchtersheim ont inventé le lancer de bretzels comme épreuve olympique. Ceux de Pfettisheim balancent des tartes flambées peintes façon « flam’s olympiques ».

Les jeunes de l’école de danse du Kochersberg (Edal) se prêtent, avec les anneaux olympiques, tels des gymnastes, à des figures, tandis que d’autres agitent des trophées ou des cigognes. L’Écho du Kochersberg, groupe de danse folklorique, a finalement opté pour un mini-terrain de beach-volley et se livre à des matchs mémorables impliquant même le public.


Le bagad Kiz Avel.   Photo Eva Knieriemen

Les réalisations des associations de Truchtersheim ont été une réussite. Toutes méritent une médaille. « Il y a eu deux chars en moins cette année, admet Régis Stadelwieser. Les sapeurs-pompiers n’en ont pas fait car ils ont préparé leur premier bal le samedi soir : il a d’ailleurs connu un beau succès. Et les résidents de l’Ehpad non plus. C’était trop frustrant l’année dernière, à cause de la canicule, ils n’avaient déjà pas pu assister au défilé.  »

Il ne faut pas oublier l’épreuve du massdibaum, un mât de cocagne, exercice réservé aux véritables sportifs. Dix concurrents ont décroché un lot comme Francis, qui « aime tous les sports », ou Jules, spécialiste de la varappe. C’est impressionnant de les voir grimper en haut de ce mât de huit mètres, certains même pieds nus.

Les organisateurs et tous les bénévoles, la plupart sur le pont dès 5 h, ont offert une journée sportive aux participants, avec à la clé des disciplines pour le moins inédites. Lors de la cérémonie avec les officiels – une centaine d’élus et anciens maires avait répondu présent –, le maire et président de la communauté de communes du Kochersberg, Justin Vogel, a remis le bretzel d’or du messti au couple, formé par Jeanine et Jean-Jacques Uberfull, qui ouvre depuis 60 ans sa cour de ferme. Et de souligner : « Les fermes ouvertes, c’est l’âme de notre messti, sans elles, ce serait la fin. » Et n’oublions pas le défilé incontournable du messti.

Article de Eva Knieriemen paru dans les DNA le 19 août 2024 à 17:00 | mis à jour le 20 août 2024 à 13:58