La 34e fête paysanne de Griesbach-au-Val a bien vécu hier : authenticité et convivialité ont été les maîtres mots de la journée.

En l’an de grâce 1239, le nom de Griesbach est mentionné pour la première fois. Le village fut à la fois propriété de Hattstatt, puis de Ribeaupierre, et est surplombé des ruines du Schwarzenbourg qui, jadis, était considéré comme l’une des forteresses les plus réussies du Moyen-Age. L’ajout « au-Val » date de 1910 pour différencier le village d’autres du même nom, dans le Bas-Rhin.

Griesbach peut donc se targuer d’avoir une longue histoire. Mais le village sait aussi organiser des rendez-vous incontournables, comme on l’aura constaté hier à l’occasion de sa 34e fête paysanne, mise en œuvre par l’ASL (Association Sport et Loisir).

« Ces Alsaciens savent faire des choses étonnantes »

Dimanche radieux, fête authentique, conviviale, ciel généreux et ambiance survoltée au cœur de l’été. Les touristes ont été nombreux, constamment sous le charme de « ces Alsaciens qui savent faire des choses étonnantes », propos entendus dans les rues, lors du cortège.

Le cortège : le mot est tombé ! Que serait une fête sans cortège ? Un zèbre sans rayures. Cortège haut en couleur, acclamé comme il se devait, composé d’une belle brochette de groupes venus d’Anould (Vosges), de Strasbourg (le Bagad Kiz Avel distillant de la musique celtique), Geispolsheim et son folklore, les cors des Alpes du Stauffen, l’Echo du Rebberg de Gunsbach, les sonneurs de cloches des Hautes Chaumes, le char sympathiquement loufoque de la « Princesse vosgienne avec une hallucinante génisse faisant du vélo ». D’autres chars encore, dont celui de l’ASL qui a participé à la fête des Jonquilles à Gérardmer mais cette fois-ci avec des fleurs en papier, etc…

Le tout a été mené par l’Harmonie de Griesbach, toujours impressionnante au grand complet, qui avait donné, le matin même, son concert apéritif à 11 h 30 sous la direction d’Hubert Wende.
Une démonstration de bûcheronnage sportif avec Vincent Voinson

Cependant, tout a commencé dès 10 h par l’ouverture du marché paysan et du circuit animé par des artisans et artistes agrémentés de la démonstration de bûcheronnage sportif de Vincent Voinson, 5e aux championnats du monde de la discipline en Suède. Une énorme nouveauté et une vraie attraction drainant beaucoup de curieux.

Occasion aussi de se recueillir un petit instant en suivant le culte œcuménique, avant que les passionnés de Terpsichore fassent quelques pas de danse au son des claviers de Tino et, pour compléter ce dimanche ô combien exceptionnel pour le village, d’autres animations encore : un bal public en prolongement et, évidemment, flânerie autour et devant la quarantaine de stands d’exposants regorgeant de produits locaux, faits « maison ».

En somme, un dimanche artistico-paysan qui a tenu toutes ses promesses grâce à des bénévoles qui ont tout fait pour que cette fête paysanne devienne une réussite.

Tous les acteurs, et en premier lieu Jocelyne Maranzana, présidente de l’ASL, peuvent légitimement se réjouir en se disant : « Mission accomplie. » Et la dame blanche – légendaire – du Schwarzenbourg ? Elle n’en revenait pas…

Article de E.H. paru dans les DNA le 22/07/2019 à 05:00