Mise en service de la seconde phase de la LGV Est Un programme d’animations et un « geste symbolique » réunissant les représentants de la SNCF, de l’État et les collectivités territoriales ont marqué hier à Strasbourg le lancement commercial de la seconde phase du TGV Est rebaptisé l’Européenne.
Sans doute continuera-t-on encore longtemps à l’appeler TGV Est mais avec l’achèvement de la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Strasbourg (406 km contre 300 depuis 2007) et la mise en service du second tronçon Baudrecourt-Vendenheim hier matin, la SNCF a choisi de le rebaptiser « TGV L’Européenne ». « Le gain de temps qui en découle, au minimum 30 minutes, place certes Strasbourg à moins de 2 heures de Paris mais il rapproche aussi Strasbourg de Luxembourg-Ville et Bruxelles, avec lesquelles des liaisons directes sont créées, tout en améliorant la desserte vers le sud-ouest de l’Allemagne », souligne Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF.
Partenariat commercial entre la SNCF et les chemins de fer luxembourgeois
En compagnie de Guillaume Pepy, président de la SNCF, qui a débarqué à Strasbourg à 8 h 25 à bord du premier TGV en provenance de Paris-Est, elle a accueilli hier matin en gare les représentants des collectivités territoriales ayant contribué au financement de la seconde phase. Après la signature d’une nouvelle convention de partenariat commercial entre la SNCF et la société nationale des chemins de fer luxembourgeois, l’ensemble des invités a rejoint la place de la gare pour y effectuer un geste symbolique, à savoir le dévoilement de la nouvelle carte des destinations reliées par le TGV L’Européenne.
Réaliser les chaînons manquants vers Budapest
Ce geste inaugural a été réalisé sur la place de la gare, au cœur du village de chapiteaux où des animations et des dépliants mettaient hier en valeur les atouts touristiques de ces dernières. Le Bagad Kiz Avel – Strasbourg représentait l’Ouest de la France par deux de ses membres qui ont pris part aux animations musicales. « Nous restons tous marqués par l’accident de la rame d’essai à Eckwersheim. Par respect pour les victimes et leurs familles, nous n’avons pas voulu faire d’inauguration en grande pompe. Tout en ayant une pensée pour les professionnels qui ont laissé leur vie, nous marquons tout de même l’événement qui va contribuer une nouvelle fois à changer la vie des voyageurs et renforcer le rôle de Strasbourg », a expliqué Philippe Richert, président de la région Grand Est.
« Cette nouvelle phase contribue à la construction d’une Europe encore plus concrète», a estimé pour sa part le préfet Stéphane Fratacci qui, au nom de l’État, a salué « l’opiniâtreté et la solidarité » des 17 régions, départements et agglomérations desservis par la LGV dont la contribution financière globale atteint 680 millions (incluant 350 millions pour le Grand Est) sur un investissement total de 2 milliards d’euros.
« Il reste du travail à faire pour réaliser les chaînons manquants qui permettront une magistrale à grande vitesse de Paris à Budapest. L’association TGV Est européen va pour cela continuer à faire du lobbying en Allemagne », a pour sa part glissé Roland Ries, maire de Strasbourg.
Interrogé sur le projet de gare d’inter connection TER-TGV à Vandières (Meurthe-et-Moselle), Philippe Richert a répondu « qu’il avait une utilité réelle mais que le résultat négatif de la consultation publique de février 2015 en Lorraine ne le plaçait parmi les investissements prioritaires de la région Grand Est ». Le sujet principal en la matière, a-t-il indiqué, « reste l’électrification de 150 km de voie classique sur la ligne Belfort-Troyes-Paris dont nous négocions actuellement la reprise par la région avec l’État ». Article de X.T., paru dans les DNA le 04/07/2016 à 05:00
Herve Free
Mise en service de la seconde phase de la LGV Est
Un programme d’animations et un « geste symbolique » réunissant les représentants de la SNCF, de l’État et les collectivités territoriales ont marqué hier à Strasbourg le lancement commercial de la seconde phase du TGV Est rebaptisé l’Européenne.
Sans doute continuera-t-on encore longtemps à l’appeler TGV Est mais avec l’achèvement de la ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Strasbourg (406 km contre 300 depuis 2007) et la mise en service du second tronçon Baudrecourt-Vendenheim hier matin, la SNCF a choisi de le rebaptiser « TGV L’Européenne ». « Le gain de temps qui en découle, au minimum 30 minutes, place certes Strasbourg à moins de 2 heures de Paris mais il rapproche aussi Strasbourg de Luxembourg-Ville et Bruxelles, avec lesquelles des liaisons directes sont créées, tout en améliorant la desserte vers le sud-ouest de l’Allemagne », souligne Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF.
Partenariat commercial entre la SNCF et les chemins de fer luxembourgeois
En compagnie de Guillaume Pepy, président de la SNCF, qui a débarqué à Strasbourg à 8 h 25 à bord du premier TGV en provenance de Paris-Est, elle a accueilli hier matin en gare les représentants des collectivités territoriales ayant contribué au financement de la seconde phase. Après la signature d’une nouvelle convention de partenariat commercial entre la SNCF et la société nationale des chemins de fer luxembourgeois, l’ensemble des invités a rejoint la place de la gare pour y effectuer un geste symbolique, à savoir le dévoilement de la nouvelle carte des destinations reliées par le TGV L’Européenne.
Réaliser les chaînons manquants vers Budapest
Ce geste inaugural a été réalisé sur la place de la gare, au cœur du village de chapiteaux où des animations et des dépliants mettaient hier en valeur les atouts touristiques de ces dernières. Le Bagad Kiz Avel – Strasbourg représentait l’Ouest de la France par deux de ses membres qui ont pris part aux animations musicales. « Nous restons tous marqués par l’accident de la rame d’essai à Eckwersheim. Par respect pour les victimes et leurs familles, nous n’avons pas voulu faire d’inauguration en grande pompe. Tout en ayant une pensée pour les professionnels qui ont laissé leur vie, nous marquons tout de même l’événement qui va contribuer une nouvelle fois à changer la vie des voyageurs et renforcer le rôle de Strasbourg », a expliqué Philippe Richert, président de la région Grand Est.
« Cette nouvelle phase contribue à la construction d’une Europe encore plus concrète», a estimé pour sa part le préfet Stéphane Fratacci qui, au nom de l’État, a salué « l’opiniâtreté et la solidarité » des 17 régions, départements et agglomérations desservis par la LGV dont la contribution financière globale atteint 680 millions (incluant 350 millions pour le Grand Est) sur un investissement total de 2 milliards d’euros.
« Il reste du travail à faire pour réaliser les chaînons manquants qui permettront une magistrale à grande vitesse de Paris à Budapest. L’association TGV Est européen va pour cela continuer à faire du lobbying en Allemagne », a pour sa part glissé Roland Ries, maire de Strasbourg.
Interrogé sur le projet de gare d’inter connection TER-TGV à Vandières (Meurthe-et-Moselle), Philippe Richert a répondu « qu’il avait une utilité réelle mais que le résultat négatif de la consultation publique de février 2015 en Lorraine ne le plaçait parmi les investissements prioritaires de la région Grand Est ». Le sujet principal en la matière, a-t-il indiqué, « reste l’électrification de 150 km de voie classique sur la ligne Belfort-Troyes-Paris dont nous négocions actuellement la reprise par la région avec l’État ».
Article de X.T., paru dans les DNA le 04/07/2016 à 05:00